Scénario !

Qui veut illustrer une histoire !?
J’ai le scénario !!!

Voilà l’histoire (merci à toi de me l’avoir fais tourner) :

Tout est prêt pour que Luc Besson scénarise un Taxi à la sauce vierzonnaise. Il y a, sur place, un lieu atypique (un long tunnel ferroviaire sombre) et des cascadeurs chevronnés pour une scène d’anthologie que William Cousantien, 34 ans, et les policiers de Vierzon ont déjà répétés, lundi soir. Ça tourne !

Six dans l’habitacle
Le Belgique-Italie sent la bière à plein nez. William et son frangin, Giovanni, 47 ans, tripotent de la blonde au bar les Zamis, à Vierzon-Villages. Ça part en cacahuète, pas celle de l’apéro, et une bagarre fermente.
Du coup, dans le soir vierzonnais, trois caisses de flics foncent, gyrophare en goguette pour remettre de l’ordre dans le quartier.
Au milieu de la voûte de Saint-Martin, trois bagnoles en bloquent une quatrième. Gros plan. Ça tourne ! Comme une envolée de perdrix sauvages, trois voitures se tirent de là. Ne reste qu’un Renault Espace face aux fonctionnaires du ministère de l’Intérieur.
William au volant, Giovanni en copilote, à l’arrière trois mineurs et un majeur : ils sont six dans l’habitacle, dans le plus pur style covoiturage pour préserver l’environnement. C’est charitable.
Dans ce péplum de testostérones, de houblon et d’uniformes, les chars de tôle se chicorent sur plus d’un kilomètre. Rue du Putet, rue Flourens. Celui des bleus prend cher. Fin du plan.
« C’est un peu éraflé, oui, c’est pas grave », reconnaît William qui parle avec ses mains. « C’est rien de méchant, on a freiné tout de suite. » Au bout de 1.200 mètres, y’a un problème de frein dans la bécane !
Et la déco intérieure de la voiture, un bijou ! Un katana sur le tableau de bord, (manque le volant en “moumoute” et la peluche au rétro !). Un sabre côté passager, une planche avec des clous, pour accrocher les clefs sans doute…
Mais les deux perdreaux cuisinés à la bière ne se laissent pas facilement mettre la main sur le paletot par les tauliers du commissariat.
« Je vais prendre un fusil et je vais te tuer », exprime avec élégance Giovanni à un policier. « On va brûler le commissariat », ajoute-t-il. Élégant.
« À Vierzon, on a l’impression  que certains veulent faire régner la loi »
Évidemment, de tels propos dans un contexte aussi tendu, n’ont aucune excuse. Ni celle de la bêtise, ni celles de la panique ou de l’ivresse.
« L’institution policière n’est pas un défouloir pour déverser son excès sa violence », insiste Me Verney, avocat des policiers. « Désormais, les policiers vont travailler la peur au ventre. »
À Vierzon, entre les coups de pétoire et les rodéos, les cambriolages et autres friandises délictuelles, « il faut que ça cesse », imprime le parquet avec virulence.
À Vierzon, on a l’impression que certains veulent faire régner la loi, or ce sont les lois de la République qui s’y appliquent. » Sous-entendu, faites passer le message.
Mais « c’est un faux procès rétorque, Me Villemont, l’avocat de la défense. Nous ne sommes pas là pour juger tous les délits de la commune de Vierzon, ni juger un nom de famille. Disons qu’ils ont tenté leur chance en essayant d’échapper à un contrôle. Ils ont mal réagi, c’est culturel. »
A vos stylos bic c’est parti

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